Du Ruby au Erlang, des langages qui gagnent à être adaptés. Bien entendu pour un jeune développeur à la recherche d’un emploi, les langages tels que le Java, le C#, le PHP ou bien le C++ sont des incontournables parmi les langages de programmation à connaître. Toutefois, l’auteur Peter Wayner a publié récemment un article visant la redécouverte de ces langages qui sont à la base des paradigmes de programmation et qui, selon-lui, sont non négligeables pour ces finissants qui désirent se trouver un créneau dans lequel se spécialisé. Le premier à être appelé au banc des accusés est le Python, langage de programmation interprété multi-paradigme. Sa syntaxe épurée de crochets et son langage dynamique en attirent plus d’un. La communauté scientifique lui a trouvé l’avantage de pouvoir travailler rapidement afin d’obtenir des résultats presque immédiatement. Ces librairies ne sont pas uniquement prisées pour les calculs scientifiques, mais elles sont aussi de plus en plus populaires auprès des firmes de Wall Street. Ruby vient combler la seconde position. C’est son association avec le framework Web libre Rails qui fait de lui un langage à popularité grandissante dans la conception de prototypes. Son ensemble de fonctions de haut niveau permet aux développeurs Web de se concentrer sur le développement des fonctionnalités d’une application plutôt que sur sa mécanique. Cette popularité touche également le JRuby, car de nombreux sites de production Ruby fonctionnent en JRuby, une implémentation de l’interpréteur de Ruby en Java. Les utilisateurs de JRuby jouissent des atouts d’une machine virtuelle Java (JVM) lors du déploiement de plusieurs utilisateurs en simultanée. Le besoin de la part des entreprises d’aujourd’hui d’analyser une grande quantité de données fait du langage MATLAB, un langage digne d’intérêts. MathWorks, l’éditeur de logiciels derrière MATLAB, offre un ensemble de livres blancs aidant les ingénieurs dans leurs études statistiques. Toyota Racing, par exemple, utilise MATLAB comme cheval de bataille dans ses tests de performances en termes de course automobile. Bien que le JavaScript ait été créé en 1995, ce langage inspiré de plusieurs autres continue à être couramment utilisé en entreprise, car sa capacité d’écrire de court script est une qualité attrayante pour plusieurs. C’est ainsi que plusieurs développeurs offrent la possibilité aux utilisateurs de leurs plateformes de programmer leurs propres sous-applications en JavaScript. Le langage et l’environnement de programmation R sont utilisés pour le traitement de données et l’analyse statistique. Toutefois, leurs forces résident dans les extensions libres qui sont mis à la disposition de leurs utilisateurs et qui couvrent plusieurs champs de la statistique allant de la possibilité de faire des modèles de régression à des approches bayésiennes. Lorsqu’une entreprise possède un serveur ayant des communications indépendantes en parallèle, une solution s’impose, Erlang. Ce langage intègre les facettes traditionnelles de la programmation fonctionnelle avec une machine virtuelle comme compilateur de code. De nombreux chargés de projets aux prises avec de grands volumes de données abordent les solutions développées en Erlang afin de concevoir des systèmes de stockage extensible. Ainsi de nombreuses implémentations pratiques font de plus en plus leur apparition, tel qu’Apache CouchDB. Étant le plus âgé de la gamme offerte par Wayner, le COBOL a été le langage le plus utilisé entre les années 1960 et 1980. Créé en 1959, il a subi maintes améliorations depuis. Les développeurs travaillent aujourd’hui avec des artifices de programmation tels que des extensions orientées objets ainsi que du code automodifiable. C’est pour cette raison que le COBOL est un langage qui est loin d’être une langue morte parce que de nombreuses grandes entreprises, notamment les institutions financières, poursuivent à investir dans le développement de logiciels et d’applications en COBOL. La vision de Peter Wayner n’est, toutefois, pas partagée par tous. Certains de ces détracteurs semblent en complet désaccord avec son analyse, car elle est loin de refléter les mêmes conclusions tirées par l’éditeur de logiciel TIOBE. Ce dernier dresse chaque mois une liste des langages de programmation les plus populaires. Certains soulignent que Wayner a omis les langages des téléphones intelligents, tel que le langage Objective-C, langage utilisé sur Mac OS X, qui est passé du 39e rang en mai 2009 au 8e rang en octobre 2010. Une remontée principalement due à l’arrivée de l’iPad. Même si le point de vue de Peter Wayner vis-à-vis ces langages semble être discutable, il n’en reste pas moins que pour avoir un poids face aux autres programmeurs analystes, il vaut parfois mieux s’éloigner des sentiers battus. Crédit photo : Fancycrave via Pixabay.