Progrès technologique et Ethernet : Une histoire de vitesse Comme la plupart de vos contemporains, vous commencez votre journée de travail en jetant un coup d’œil sur vos courriels. Ce matin, vous avez constaté que votre bien-aimé(e) vous avait envoyé une vidéo en pièce jointe. Vous décidez donc de l’ouvrir. Si vous étiez en 1997, vous auriez le temps de finir votre café et de compléter la moitié de votre travail du matin avant que ladite vidéo soit chargée et prête à jouer. Aujourd’hui cependant, vous n’avez pas le temps de battre des paupières que votre vidéo est déjà en marche. Qu’est-ce qui explique cet accroissement de la vitesse d’une connexion depuis vingt ans? En fait, une grande partie de l’amélioration s’est passée dans la première couche du modèle Operative Systems Interconnection (OSI), la couche physique, autrement dit la couche chargée de la transmission effective des signaux entre les dispositifs. En 1997, les lignes de transmission les plus courantes étaient les câbles coaxiaux, les lignes bifilaires et les paires torsadées. Ces types de câble étaient exposés à des perturbations électromagnétiques qui provoquaient plusieurs pertes d’information. Les protocoles utilisés au niveau de la couche physique devaient donc tenir compte du potentiel d’erreur et gérer leur occurrence. Pour ce faire, ces protocoles contenaient une quantité importante d’informations de gestion qui s’ajoutait au contenu d’une communication et augmentait le débit de la transmission. Grâce à différentes avancées technologiques, le type de câblage utilisé aujourd’hui est très différent de celui utilisé jadis. La fibre optique a grandement changé la donne en permettant une connexion plus rapide puisque le potentiel de perturbation était grandement réduit. Tout récemment, certaines utilisations des types de câblage ont permis d’accroître encore la vitesse de transmission : Ethernet 1G/s : En utilisant quatre paires torsadées plutôt que deux, il fut possible de multiplier par dix la vitesse de transmission, pour en arriver à atteindre une vitesse de un gigabit/seconde. Deux types de fibre optique supportant cette vitesse ont aussi fait leur apparition : le multimode, pour de courtes distances, et l’unimode pour de longues distances. Ethernet 10G/s : Le dernier cri. Encore en développement, l’Ethernet dix gigabits/secondes utilise trois types de connexions : par fibre optique, par câble twinaxial (semblable au câble coaxial, mais avec deux conducteurs plutôt qu’un) et par fond de panier (backplane). Voici donc où le progrès technologique nous a amené au niveau de la couche physique : une connexion Ethernet mille fois plus rapide qu’il y a vingt ans. Les médias adorent nous rappeler que notre monde va de plus en plus vite. En TI, c’est littéralement vrai, grâce au progrès technologique que nous recherchons sans cesse. Crédit photo : Chaitwat via Pixabay.