L’autre jour, alors que je regardais le film Warm Bodies, j’ai été surpris de reconnaitre certains lieux. En effet, cette comédie romantique mettant en vedette des zombies a pour décor la ville de Montréal, ce qui n’a rien d’étrange. Au cours des dernières années, grâce aux crédits d’impôt pour le tournage de films étrangers offerts par le gouvernement québécois, on a pu dénoter un accroissement des tournages dans la province. Or, cette semaine, la Colombie-Britannique a demandé au Québec et à l’Ontario de réduire leurs crédits d’impôt, car ces provinces offrent les crédits d’impôt les plus généreux pour les tournages étrangers en remboursant 25 % de toutes les dépenses. Au cours des quatre dernières années, ces crédits d’impôt ont permis de pratiquement quadrupler les dépenses effectuées au Québec. En 2012, Hollywood a dépensé au Québec 257 millions comparativement à 71 millions en 2009. En comparaison, grâce à ses nombreux plateaux et sa position géographique, la Colombie-Britannique a reçu 1,18 milliard en 2011. Toutefois, malgré son statut de province canadienne favorite, la province désire négocier avec ces provinces sœurs afin d’harmoniser le taux dédié à ces crédits d’impôt. Pour le moment, l’Ontario est seule province à avoir montré de l’ouverture en indiquant qu’elle est en train de réviser l’ensemble de ses crédits d’impôt afin de s’assurer qu’ils soient rentables. Alors que certains se questionnent quant aux conséquences d’une possible harmonisation, la rentabilité devrait constituer le facteur le plus important à considérer. Tout comme le Québec, la Californie offre des crédits d’impôt qui remboursent de 20 à 25 % les dépenses de production. Ces crédits ont entraîné le déménagement de plusieurs lieux de tournage en Californie, par exemple, la série télé Teen Wolf, qui était tournée auparavant en Géorgie. Or, malgré cet avantage, la question suivante demeure : combien rapportent ces subventions à l’état? Selon un rapport réalisé par la Los Angeles County Economic Development Corporation pour chaque dollar alloué en crédit d’impôt, la Californie récupère autant que 1,13 $ en dépenses. Québec cèdera-t-il aux demandes de la Colombie-Britannique? Cette question demeure pour l’instant sans réponse. Cependant, la question concernant la rentabilité posée précédemment doit être répondue. C’est une bonne chose que d’amener des intérêts étrangers à venir dépenser leurs sous au Québec, mais faut-il que les subventions qui leur sont versées rapportent. Crédit photo : Wikipédia.com.