Le secteur des TI voit grand, mais… Depuis le début du présent millénaire, le secteur des TI a grandement été touché autant positivement que négativement par l’évolution. Tout d’abord, il y a eu un effondrement du secteur des logiciels liés aux jeux électroniques causé par une pénurie de personnel de production : deux tiers du personnel de ce secteur ont perdu leur emploi, en moins de deux ans. Ensuite, contrairement au début des années 2000, les TI n’ont connu qu’une croissance de seulement 4 % de l’emploi en 2009, alors qu’elle était constante à 25 % depuis 2005. Pour conclure, il y a de moins en moins d’inscription et de diplômés, soit au cégep ou à l’université, dans ce domaine d’étude, ce qui n’arrange en rien le problème de main-d’œuvre. Toutefois, parallèlement, et paradoxalement, il s’agit d’un secteur d’avenir, en constante évolution, même que Montréal envisage une croissance de l’emploi de 50 % dans l’industrie d’ici 2015, soit la création de 60 000 emplois. Mais voilà, l’embuche dans tout ça est qu’il manque sérieusement de mains-d’œuvre qualifiées. À Montréal… L’industrie montréalaise a toutes les qualités qu’il faut pour devenir la métropole américaine (peut-être du monde, qui sait!) des TIC. Nous avons une combinaison gagnante de personnes venant du secteur technique et d’autres de l’univers des arts qui font un travail d’équipe hors du commun, une expertise technique formidable et des coûts relativement bas comparativement aux autres régions du monde. Rien de tel pour convaincre des investisseurs étrangers de s’établir ici. Mais encore là, la main-d’œuvre présente n’est pas suffisante. Et la relève? Des sondages ont rapporté que 54 % des jeunes du niveau du secondaire de la région considèrent attrayantes les carrières entourant le secteur des technologies de l’information et des communications. Pourtant, moins d’un tiers envisage d’y faire carrière. La différence est bien simple : les « jobs » semblent très intéressantes… Mais elles n’intéressent tout simplement pas la nouvelle génération. Pourquoi? C’est la question qui persiste. Si on laisse aller les choses… Si la tendance se maintient, le secteur des TI de Montréal va se marginaliser. En d’autres mots, nous allons prendre du recul et d’autres villes prendront nos parts de marchés. Alors quelles sont nos stratégies pour y remédier? L’éducation, tout d’abord. Enseigner aux travailleurs de demain et les renseigner sur tous les avantages et le plaisir à travailler dans le secteur. Ensuite, mieux commercialiser les produits. Un produit bien préparé à sa mise en marché est un produit qui va rapporter gros! Mais avant de commercialiser, il faudra innover, innover et encore innover, mais, pour ça, nous devrons d’abord financer la recherche et développement (R&D). Montréal se situe présentement au 8e rang à l’échelle nord-américaine pour le nombre d’emplois dans l’industrie des TIC. Le secteur des TI voit-il trop grand en voulant augmenter de moitié son nombre d’employés? Si nous continuons au même rythme, nous n’y arriverons pas de si tôt! Crédit photo : Free-Photos via Pixabay.