Les TI : plus vielles qu’on le pense. Vous qui travaillez dans les technologies de l’information (TI), vous êtes bien placés pour savoir que ce terme désigne principalement les technologies de transmission d’informations que sont l’informatique, l’internet et les télécommunications. Cependant, à l’origine, le terme TI référait à tous les moyens de transmettre un message. C’est-à-dire que la première technologie de l’information de l’histoire fut l’invention du langage. Adam peut être fier. Même les fondements de base de l’informatique remontent à plus loin qu’on pourrait le penser. Un système chinois traditionnel de divination utilisait des nombres binaires sous forme graphique, et ce, dès le premier millénaire avant Jésus-Christ. Bien sûr, depuis ces temps immémoriaux, beaucoup de progrès technologiques ont été réalisés, vous permettant ainsi de lire ces lignes, peu importe où vous vous trouvez dans le monde, grâce à un simple téléphone qui tient dans le creux de votre main. Mais revenons aux TI modernes, celles qui sont notre pain quotidien. Elles sont apparues au début du siècle dernier et ont évolué de façon exponentielle pour arriver à ce quelle sont aujourd’hui, au troisième millénaire. Il suffit de se remémorer l’IBM 360 pour s’apercevoir du chemin que les TI ont parcouru en peu de temps. Les 20 dernières années furent particulièrement riches en progrès technologique. Dans les prochaines semaines, nous explorerons comment les technologies ont évolué dans différents domaines des TI, principalement (mais non exclusivement) depuis 1990, « l’ère de la communication », comme nous le chantait Jean Leloup. Nous essaierons également de nous projeter dans l’avenir et de prévoir ce qui nous attend dans un futur proche. Il faudra toutefois rester prudent et bien comprendre qu’il est hasardeux de tenter de voir l’avenir. Souvenons-nous de Ken Olsen, cofondateur de la société Digital Equipment Corporation, qui affirmait en 1997 : « There is no reason for any individual to have a computer in his home ». Pourquoi nous lancer dans un tel exercice? Parce qu’identifier un progrès technologique n’est jamais chose facile. Comme c’est en forgeant qu’on devient forgeron, rien de mieux que d’identifier les avancements passés pour apprendre à mieux reconnaitre le progrès technologique lorsqu’il se pointera le bout du nez dans votre entreprise. Tous les gens qui ont fait progresser les TI à un moment où un autre de l’histoire se sont heurtés à des problèmes ou incertitudes technologiques qu’ils ont dû résoudre. Prenez l’exemple de l’inventeur du téléphone, Alexandre Graham Bell. Il avait un objectif (transmettre de la voix via un fil de télégramme), il a rencontré des incertitudes technologiques (comment transformer la voix en signaux électriques?), il a fait des expérimentations et il a abouti à un progrès technologique (le téléphone). Si le crédit d’impôt fédéral pour RS&DE avait existé en 1875, Bell y aurait surement été admissible… Somme toute, il n’est jamais inutile de savoir d’où on vient pour ainsi mieux savoir où on va. Après tout, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Crédit photo : Momentmal via Pixabay.