News 2.0 : La libéralisation de l’information ou de la désinformation Avec la venue de la technologie Web 2.0 (blogs, Wikipédia, réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter et les sites d’hébergement de vidéos tel que Youtube), la possibilité de produire et transmettre du contenu journalistique n’est plus réservée qu’à un petit groupe de personnes appelées journalistes, mais à des milliers de gens. La différence entre le Web 1.0 et 2.0 réside dans cette interactivité qui s’est ajoutée avec les blogs. Avec la démocratisation du journalisme à travers Internet, de nouveaux outils ont fait leur apparition permettant même à ceux qui ne connaissent pas la programmation de créer leurs propres sites Web. Aujourd’hui Internet ne se limite plus à l’affiche de contenu sur des pages Web, car il est également possible maintenant de commenter l’information. Ainsi, avec le partage d’information est apparu les communautés. L’une des premières choses que fait mon patron lorsqu’il se lève le matin s’est de rediriger (repost) l’information lue sur Twitter. Il possède comme plusieurs personnes importantes ce que l’on appelle des « suiveux ». Ces « suiveux » suivent avec intérêt les lectures de ces personnes influentes. Toutefois, cette chaîne de transmission de l’information peut engendrer parfois la retransmission de canulars. C’est ce qui est arrivé l’automne dernier à Mathew Ingram, rédacteur de nouvelles locales pour le Globes and Mail de Toronto, lorsqu’il a retransmis une information à propos de laquelle le CEO d’Apple, Steve Jobs, aurait eu une attaque cardiaque. Étant donné que l’information provenait de CNN iReport, l’information lui paraissait crédible sur le coup. Cependant, en retransmettant l’information, il a contribué à propager ce canular à ses nombreux « suiveux ». Peu de temps après, on apprenait que les actions d’Apple avaient baissé. De nombreux actionnaires d’Apple ont ainsi vendu leurs actions en apprenant la nouvelle. M. Ingram reconnaît avoir agi trop rapidement et se sent responsable d’avoir aidé à propager une information erronée. La démocratisation du journalisme permet maintenant à des journalistes amateurs de nous faire parvenir instantanément des photos ou des vidéos d’événements catastrophes tel que l’atterrissage sur l’Hudson en janvier 2009. Mais il permet aussi que ce genre de canular se répande comme une trainée de poudre. Le Web 2.0 a apporté de grand changement au monde des médias de masse. Le journaliste comme on l’a connu n’est plus, et l’information circule maintenant beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Les technologies de l’information viennent également supporter cette nouvelle démocratisation de la communication. Ainsi, avant de twitter une information ou tout simplement d’en lire une, on doit laisser la porte ouverte à la possibilité que celle-ci ne soit pas exacte. Article inspiré de l’émissionIn Depth the CBC: News 2.0: The Future of News in an Age of Social Media. Crédit photo : LoboStudioHamburg via Pixabay