Le perfectionnisme peut mener à un manque de productivité. En tant que stagiaire, je passe parfois beaucoup de temps à m’interroger à propos des attentes de mes cadres supérieurs ainsi que sur la qualité de mon travail. Or, si j’étais un perfectionniste de haut niveau, j’accorderais certainement trop de temps à la réalisation d’une tâche, et j’éprouverais de la difficulté à terminer un projet. Ainsi, tout le temps que je consacrerais à me questionner et à me préoccuper des détails m’éloignerait en quelque sorte de mes objectifs, car je ne serais jamais satisfait. De plus, ce désir de tout vouloir contrôler peut aller jusqu’à créer chez certains perfectionnistes des malaises qui proviennent du fait qu’ils sont continuellement insatisfaits d’eux-mêmes et n’atteignent pas leurs objectifs de performances irréalistes. L’anxiété ou la dépression constituent quelques exemples des maladies qui peuvent être causées par une surdose de perfectionnisme.

Selon les psychologues, le perfectionnisme constitue une pathologie qui découle de la génétique, de l’environnement et du milieu familial. Cette pathologie se forme surtout à l’enfance, et elle peut être transmise par les attentes qu’ont les parents envers leurs enfants. De plus, lorsqu’un des parents est perfectionniste, les enfants ont plus de chance de l’être également. En effet, une personne exigeante envers elle-même le sera tout autant envers les autres et, par conséquent, les enfants sont bien souvent leurs premières victimes.

Bref, il est faux de croire que le perfectionnisme représente aujourd’hui un gage de succès. Selon les dires des psychologues, les personnes aux prises avec le perfectionnisme sont principalement ralenties par les attentes irréalistes qu’elles se fixent. La rigueur n’est pas néfaste en soi, mais elle doit être contrôlée. Donc, lorsque vous passerez une entrevue, pensez-y à deux fois avant d’affirmer que vous êtes perfectionniste! L’êtes-vous réellement?