L’énergies renouvelables : une alternative pas complètement verte Crédit: freedigitalphotos.net En août dernier, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a annoncé l’ajout d’un nouveau bloc d’énergie éolienne pour le Québec. Or, l’éolien, de même que le photovoltaïque, est considéré comme une énergie renouvelable intermittente. Autrement dit, la production d’énergie varie fortement sans que cette variation puisse s’ajuster à celle de la demande. Donc, en combinant ce fait et celui qu’Hydro-Québec dispose d’importants surplus énergétiques jusqu’en 2027, ne vaudrait-il pas mieux envisager d’autres types d’énergies renouvelables? Les discours louangeurs des écologistes actuels semblent nier la réalité et passer sous silence que l’éolienne n’est pas un mode de production d’énergie à part entière. En tant que source d’énergie intermittente, l’énergie éolienne ne produit pas d’énergie lorsque le vent est trop faible ou trop fort. Par conséquent, elle nécessite le doublement de la capacité de production par un autre mode de production non intermittente. Au Québec, l’énergie éolienne est associée à la production hydroélectrique, une énergie propre, alors qu’en Allemagne, la production éolienne est accompagnée par celle des centrales au lignite et au charbon, qui produisent une grande quantité de gaz carbonique (CO2). Ainsi, malgré un parc éolien en mer, souvent cité en exemple, l’Allemagne se trouvait au le sixième rang en 2008 des pays les plus pollueurs en CO2. Je ne sais pas si vous vous souvenez du film Retour vers le futur (Back to the Future), un classique de 1985. Ce film se concluait avec l’arrivée du Docteur Emmett Brown dans sa voiture à voyager dans le temps, une DeLorean DMC-12. De retour du futur, le Docteur Emmett Brown avait fait modifier son véhicule pour qu’il carbure au déchet domestique. Grâce aux travaux de recherche et développement réalisés présentement, ce type de technologie pourrait se trouver bientôt à portée de main. L’apparition d’une telle innovation serait très intéressante pour le secteur de la production d’énergie propre, car, comparativement au vent, nous croulons sous les déchets. Une première solution sur laquelle planchent actuellement des chercheurs consiste à produire de l’énergie à partir de notre urine. Des scientifiques du Bristol Robotics Laboratory au Royaume-Uni affirment avoir réussi à exploiter la puissance de l’urine afin de générer assez d’énergie pour charger un cellulaire. Pour ce faire, l’urine est passée à travers une succession de piles à combustible microbienne (MFC). Les microorganismes contenus dans ces piles produisent de l’électricité par la métabolisation de la matière organique. Bien que l’on ne parle à cette heure que d’une très faible quantité d’énergie, soit assez pour un texto ou un court appel téléphonique, cette solution offre une avenue intéressante en matière d’énergie renouvelable. Une autre solution qui est envisagée pour l’instant par un groupe de scientifiques coréens serait d’utiliser une bactérie E. coli modifiée pour produire de l’énergie. Loin d’être nouvelle, cette avenue est aussi étudiée par des chercheurs américains et anglais. La différence ici réside dans le fait que le Professeur Lee Sang-Yup et son équipe ont réussi à convertir du glucose et de la biomasse directement en gazoline. Cette gazoline pourrait être utilisée pour propulser une voiture. Toutefois, cet objectif est encore loin d’être atteint, car le laboratoire KAIST ne peut produire que quelques gouttes d’essence par heure. Le développement des énergies renouvelables est crucial pour notre avenir. La terre regorge de plusieurs tonnes de biomasse inutilisée. Comme les exemples précédents l’ont démontré, elle pourrait être employée intelligemment pour la production d’une énergie qui ne serait pas affectée par la météo ou ne serait pas associée à la production d’agent polluant. Partant de ce fait, avant de se lancer dans le développement de nouveaux projets éoliens, il faudrait peut-être se questionner sur la possibilité que d’autres sources d’énergies renouvelables détiennent un meilleur potentiel énergétique.