Lorsque vient le temps de déterminer si des travaux de R&D contiennent des activités de RS&DE, il faut être en mesure de montrer qu’une investigation ou recherches systématique d’ordre scientifique ou technologique a été effectuée par la voie d’expérimentation ou d’analyse. Pour ce faire, il est nécessaire de répondre à cinq questions qui permettent de suivre la progression de la RS&DE. Or, pour répondre adéquatement à ces questions, il faut connaître la définition de certains mots-clés comme « Hypothèse ».

Définition du glossaire de la RS&DE de l’ARC : Une hypothèse est une idée, conforme aux faits connus, qui sert de point de départ à une étude approfondie visant à prouver ou à réfuter cette idée.

Définition du dictionnaire Larousse : Proposition visant à fournir une explication vraisemblable d’un ensemble de faits, et qui doit être soumise au contrôle de l’expérience ou vérifiée dans ses conséquences.

Le sens de la définition fournie par l’ARC est général et large et ressemble à la définition que fournit le Larousse. Ainsi, elle peut tout aussi bien s’appliquer à la RS&DE qu’à un projet d’entreprise. Si l’on se fie aux cinq questions, la différence se situe par rapport au contexte où est formulée l’hypothèse. Dans le cas d’un projet RS&DE, les hypothèses visent expressément à réduire ou à éliminer les incertitudes scientifiques ou technologiques qui ont été formulées (Question 2). Dans le cas d’un projet d’entreprise, l’hypothèse est souvent formulée avant l’arrivée d’une problématique, le plus souvent afin de déterminer son origine.

La formulation d’hypothèses constitue une étape essentielle du processus de RS&DE, car elle démontre qu’une investigation ou recherche systématique a été entreprise pour vérifier l’hypothèse (Question 3). En fait, cette étape représente le point de départ d’une étude approfondie composée d’essais et d’études structurés et organisés en vue d’obtenir les résultats nécessaires à la validation ou l’invalidation de l’hypothèse. Il est donc essentiel, pour ce faire, d’observer et de comprendre l’objet du problème.

Cette affirmation est d’autant plus vraie que pour documenter adéquatement des travaux de RS&DE, il faut conserver un registre des hypothèses, des essais et des résultats au cours des travaux (Question 5). Une investigation ou recherche systématique repose sur la production de ce registre en effectuant une analyse des résultats étape par étape. Les informations incluses dans ces registres se rapportent normalement à la nature de l’analyse ou au type de données recueillies au cours de l’expérience. Les hypothèses sont inférées à partir des données et travaux effectués. Bien qu’il soit souhaitable d’écrire les hypothèses de façon spécifiques, il est très rare, dans les faits, qu’une entreprise ne s’adonne à genre d’activités. L’ARC accepte généralement ce contexte.

En somme, il faut faire attention lorsqu’on utilise le mot hypothèse. Si l’on veut respecter les critères de la RS&DE comme ils sont définis par l’ARC, le mot hypothèse doit être considéré dans le cadre de travaux RS&DE afin d’être bien compris. Autrement, il est pris au sens large et peut tout aussi bien être utilisé dans un contexte de projet industriel.

Sources :

• Glossaire de la RS&DE de l’ARC
• Larousse
• 5 questions de la RS&DE

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