Twitter constitue une plateforme de « microblogging » sur laquelle les utilisateurs peuvent dire publiquement sur internet ce qu’ils sont en train de faire, et ce, en moins de 140 caractères. Elle nous permet ainsi de suivre les hauts faits de personnalités publiques telles que Justin Bieber ou le Pape François. Or, et si Twitter servait plutôt à quelque chose d’utile, telle que préserver la faune. C’est exactement ce qu’a fait l’ONG « Space for Giants », qui a eu l’idée d’utiliser Twitter afin de conscientiser les internautes de la planète du braconnage des éléphants du Kenya, dont la survie est en jeu. Il reste moins de 500 000 éléphants en Afrique, et ce nombre diminue rapidement, car, chaque jour, on tue illégalement plus d’une centaine d’éléphants africains pour l’ivoire de leurs défenses. Pour atteindre leur objectif, l’ONG a placé des bornes GPS sur quatre éléphants mâles (Tyson, Evgeny, Carlos et Kimani) du parc national de Meru situé à 300 km au nord de Nairobi. Les membres de l’ONG se sont ensuite lancés dans la rédaction de messages relatant les faits et gestes des quatre pachydermes. Les éléphants ne sont pas les seuls à concurrencer les personnalités publiques. En Australie, des chercheurs ont muni plus de 320 requins d’émetteurs de signaux afin d’informer les baigneurs de la présence du prédateur marin. Lorsqu’un requin approche de la plage, un signal est envoyé par l’émetteur. Le signal est ensuite traité par un ordinateur qui condensera l’information et la publiera sur le compte Twitter : @SLSWA. Comparativement aux alertes traditionnelles, par voie de presse ou via stations radio, ce système est plus rapide. Les informations sont publiées en temps réel et non 24 heures plus tard. L’implantation de ce système sur les requins nageant près des plages de l’Île de la Réunion permettrait probablement de leur sauver la vie ainsi que celle des baigneurs qu’ils attaquent. En effet, la mort d’une adolescente de 15 ans tuée par un requin en juillet 2013 a ravivé le débat sur la chasse aux requins dans cette région. Depuis 2011, une douzaine d’attaques de requins et la mort de cinq personnes ont amené les autorités de l’île à considérer la prise de mesures telles que des filets anti-requin, des vigies requin, etc. On soulève souvent la question de l’utilité des réseaux sociaux, plus particulièrement lorsque l’on lit les commentaires de certaines personnalités publiques. Par contre, on a eu une excellente idée en donnant ainsi une voix à des animaux en danger de disparition par l’entremise des technologies de l’information. Ce concept et ses répercussions valent la peine d’être étudiés dans le but de le reproduire pour préserver d’autres espèces menacées ou permettre une meilleure cohabitation homme/animal. Crédit photo: freedigitalphotos.net.