De plus en plus, on annonce que l’accroissement de l’utilisation de la robotique et de l’intelligence artificielle pourrait mener à des pertes de millions d’emplois. Jusqu’à tout récemment, ce genre de nouvelles ne m’interpellait pas, car je considérais que mon secteur d’activité, la rédaction technique, comme intouchable, mais il semblerait que ce ne soit plus le cas. 

Lorsque l’on pense à l’avènement de l’intelligence artificielle, on pense principalement à l’automatisation des processus industriels. En outre, on s’attend à ce que plusieurs employés effectuant des tâches manuelles soient remplacés par des robots. Or, un article, paru récemment dans La Presse, met de l’avant une étude qui prévoit que le secteur des services sera le prochain secteur affecté par l’intelligence artificielle. Publiée en janvier 2016 par le Centre de recherche du Forum économique mondial, cette étude prédit la perte de 7,1 millions d’emplois, principalement chez les cols blancs, ainsi que l’automatisation de plusieurs tâches administratives.

Encore là, rien ne laisse présager que le secteur de la rédaction pourrait être bientôt touché par l’évolution de l’intelligence artificielle. En effet, l’évolution qu’on nous décrit me paraît normale et prévisible, car les tâches du secteur des services comme certaines tâches comptables peuvent être assurées par des logiciels. Toutefois, selon un article du Japan News, on pourrait bientôt voir des robots écrivains. En 2016, au Japon, un robot a été sélectionné parmi les finalistes d’un concours littéraire. Même s’il a été assisté par des humains, le résultat en a étonné plus d’un. Mis à part quelques problèmes, le tout était parfaitement exécuté. Le texte était bien structuré, fluide et sans faute.

En tenant compte de cette nouvelle, j’ai bien l’impression que je pourrais être avec un peu d’efforts remplacé par un robot. Comparativement à la littérature, la rédaction de documents techniques ou spécialisés comme pour la demande de crédits d’impôt ne nécessite pas la traduction des émotions humaines. Elle en est même exempte. Elle serait donc potentiellement plus simple à retranscrire sous la forme d’algorithmes. L’intelligence artificielle ainsi développée pourrait être ensuite éduquée à répondre aux critères et exigences d’un programme de crédit d’impôt comme celui pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE). Cependant, bien que son apprentissage s’effectuerait comme celui d’un être humain, elle évoluerait rapidement au-delà de ce dernier étant donné ses connaissances et ses capacités à les mettre en acquis.

On parle souvent de l’avenir, mais on ne peut jamais être sûr à quoi s’attendre exactement tant que celui-ci n’est pas devenu notre présent. On ne peut pas prédire exactement quel sera le prochain secteur à être touché. Néanmoins, une chose est sûre, d’autres domaines tels que l’informatique, les mathématiques, et l’ingénierie prendront leur essor.