Ubisoft et le gouvernement du Québec ont annoncé hier en grande pompe un projet d’expansion de 373 millions de dollars qui créera 500 emplois. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, en a également profité pour dévoiler que le programme de crédit d’impôt pour la production de titres multimédias allait subir des modifications.

Après y avoir apporté des modifications dans son précédent budget, M. Marceau a souligné hier que ces nouveaux changements étaient dictés par la réalité de l’industrie. L’évolution accélérée des technologies numériques a métamorphosé la nature et les moyens de distribution des titres multimédias. Auparavant, l’industrie produisait un titre et ensuite presque tout s’arrêtait. Or, grâce aux nouvelles technologies, les concepteurs peuvent désormais apporter des améliorations au titre multimédia sur une base continue, à compter de la date d’achèvement de sa version finale. Cette période peut alors s’étendre sur toute la durée de vie du titre, laquelle peut vraisemblablement être plus longue que la limite de 36 mois relative à la période d’admissibilité des travaux de production. C’est donc pour cette raison que le gouvernement a décidé d’abolir cette limite.

La Loi concernant les paramètres sectoriels de certaines mesures fiscales a également été assouplie afin d’incorporer des activités qui n’étaient pas visées lors de l’instauration de l’aide fiscale. Par conséquent, les activités suivantes seront dorénavant admissibles si elles ont contribué à la pérennité d’un titre multimédia admissible, et si elles ne constituent pas des activités relatives à sa promotion, ou à sa diffusion :

— Développeurs de titres multimédias en ligne ;

— Développeurs d’une communauté d’utilisateurs ;

— Maîtres de jeu ;

— Service technique à la communauté ;

— Responsables des activités technologiques.

Ces modifications s’appliqueront à une demande d’attestation de travaux de production qui aura été déposée auprès d’Investissement Québec après le 30 septembre 2013.

Au final, ces changements vont non seulement permettre à la majorité des nouveaux employés de l’industrie du jeu vidéo d’être admissibles au programme de crédit d’impôt pour la production de titres multimédias, mais ils vont aussi rendre admissibles plusieurs autres qui y travaillent déjà.