Alors que je parcourais les discussions du groupe Linkedin sur les crédits d’impôt à la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) SR&ED Canada, un sujet a attiré mon attention. Ce sujet pointait vers une conférence TED (Technology, Entertainment and Design) de Tom Chi qui présente la méthode utilisée pour créer les lunettes Google. Or, en visionnant cette vidéo, j’ai dressé des parallèles entre le programme de la RS&DE et cette méthode de prototypage.

Le prototypage rapide consiste en la création d’un design simple et fonctionnel du produit visé par les travaux de recherche et développement (R-D). À partir de matériaux simples tels que du papier, des tiges métalliques et de la glaise, ils ont produit un prototype en moins de 45 minutes. Le but de l’exercice est de concevoir une solution pour évaluer ce qui ne pourrait pas l’être simplement en pensant. Donc, ce prototype fournit un ensemble des contraintes et incertitudes technologiques qui sont inhérentes à un tel projet. Ces découvertes contribuent ainsi à l’accroissement de la base de connaissances des concepteurs.

Dans sa conclusion, Tom Chi explique qu’il existe deux types de connaissances, soit l’apprentissage dans les livres (Book learning) et l’apprentissage expansif (Expansive learning). Le premier type se trouve dans la sphère des connaissances humaines. En d’autres termes, tout ce qui peut être appris à partir de ce qui est déjà connu. Le second type se rapporte, quant à lui, au royaume infini des possibilités qu’apporte le développement de progrès et d’innovations technologiques. Ainsi, lorsque vous ajoutez ces nouvelles connaissances à vos pratiques courantes d’entreprise, vos progrès deviennent admissibles au programme de la RS&DE.

Le prototypage rapide représente une excellente méthode pour présenter l’ampleur des progrès technologiques réalisés ou à réaliser. Aujourd’hui, l’argent et le temps jouent un rôle important en R-D. Les développeurs se concentrent sur leurs objectifs d’affaires plutôt que sur les moyens qu’ils ont employés pour parvenir à une solution. Ce constat se reflète lors des entrevues visant à découvrir les activités de RS&DE parmi les projets de R-D d’une entreprise en technologie de l’information. Par contre, dans un contexte RS&DE, l’importance doit être mis sur les critères d’admissibilité. Pour réaliser un avancement visé, il faut avoir rencontré au moins un obstacle technologique. C’est alors qu’intervient cette méthode. Elle vous aide à définir adéquatement la section de votre demande de crédits dédiée à la description des obstacles en fournissant les contraintes et incertitudes qui ont dû être surmontées au cours de vos travaux.

Bref, cette méthode fait plus qu’aider à l’évolution de travaux de R-D. Elle permet aussi d’accroître votre base de connaissances et d’évaluer les incertitudes technologiques liées à vos travaux. Ces deux éléments sont importants dans la description de vos projets, car ils contribuent à faire ressortir votre progrès technologique.

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